Асса, Sergey Solovyev, 1987. le 29/06/2012 à 16h09 par Tiska


Сергей Соловьёв





C'est la première partie de la trilogie du metteur en scène "d'Assa" «la rose Noire — l'emblème de la tristesse, la rose rouge — l'emblème de l'amour» (1989 de l'émission)
Tiré de l'iconotheque russe et soviétique de L Ecole Des Hautes Etudes en Sciences Sociales :
  Assa croise deux genres cinématographiques – film policier et documentaire sur les groupes rock underground de Leningrad dans les années 1980. Le second prime très largement, car le film constitue, en 1988, un véritable manifeste de reconnaissance de la jeunesse rock soviétique longtemps occultée par le pouvoir. Des passages entiers de concerts sont insérés dans l’action, le nom de chaque groupe apparaissant à l’écran : Boris Grebenchtchikov, leader du groupe Aquarium ; Viktor Tsoï et son groupe Kino ; Janna Aguzarova, chanteuse star du groupe “Bravo” ; et enfin, Sergueï Bugaev ou encore “Afrika”, dont le surnom est “Bananan”, qui est lui le héros du film. Le documentaire de Juris Podnieks "Est-il facile d’être jeune ?" avait déjà mis en scène en 1986 des concerts rock en Lettonie, mais en montrant la violence que ces manifestations suscitaient chez les jeunes. Il s’agit dans le cas d’Assa d’un formidable hymne à la jeunesse, à sa pureté et à son désir de changer la société (titre de la dernière chanson :“Je veux des changements”), qui incarnent les valeurs idéalistes typiques de la perestroïka. L’action, qui se déroule dans le décor splendide de Yalta en hiver, semble greffée artificiellement sur ce canevas : un mafioso vieillissant, Krymov, qui incarne les valeurs occultes de l’ancien establishment soviétique sans foi ni lois, fait son business de truand, entouré de ses tueurs. Il n’apprécie pas que sa jeune maîtresse Alika, en pleine rébellion existentielle, soit attirée par Bananan, jeune héros, beau, pur et romantique, et fait tuer ce dernier.

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