DDT

Kino le 11/04/2012 à 19h41 par AdRx







Au 37 de la rue Arbat, on n'oublie pas Tsoy.
Le chanteur du groupe Kino aurait eu 50 ans cette année.


Si l'on devait citer un groupe de rock russe, et seulement un, ce serait sans doute Kino. Celui-ci est d'autant plus intéressant qu'il a été l'un des premiers formés, en 1981 à Leningrad, ville plus connue aujourd'hui sous le nom de Saint-Petersboug,autour du chanteur et auteur Victor Tsoy. Grâce au charisme de son leader, le groupe est rapidement devenu la pièce maîtresse du mouvement rock de la fin de l'époque soviétique.
Ses chansons reflètent, avec des mots simples et crus lâchés sur des accords rythmés, les préoccupations de la jeunesse soviétique de l'époque : révolte contre le monde des adultes, préoccupation écologiques, chansons d'amour, craintes par rapport au système politique en place évoqué avec prudence... Ces thèmes abordés avec poésie feront de Victor Tsoy le symbole de cette nouvelle génération. Comparable à Noir désir quant à sa renommée, on peut tenter une comparaison à Kurt Cobain pour ce qui est de l'image du chanteur. Victor Tsoy meurt en 1990 dans un mystérieux accident de voiture. Il devient le symbole du rock russe et de l'oppression . Un chanteur qui dérange le pouvoir politique en place, meurt accidentellement, l'opinion publique soupçonne un assassinat. Légende urbaine ou non, la mort du chanteur entraînera la dissolution du groupe Kino.
Quelques jours après l'annonce de sa mort, quelqu'un écrit sur un mur du quartier Arbat à Moscou, le centre culturel de la ville, la phrase : « Tsoy est vivant». Après lui, des centaines de personnes ont commenté ce mur, et encore aujourd'hui on peut voir toutes ces écritures, ornées d'un immense portrait de Victor Tsoy. Ce mur du 37 de la rue du vieil Arbat est devenu un passage obligé pour tous les passionnés de rock russe et soviétique.

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